top of page

C.A.L.I
Collectif d'Aide et de Lutte contre l'Inceste
et les coercitions sexuelles

Un collectif fait  par les femmes et pour les femmes, avec 3 principes fondateurs :

1) le féminisme comme cadre d'intervention : notre action s'inscrit dans une approche féministe qui vise à accompagner les femmes vers la conscience des systèmes de domination et des rapports de pouvoir qui structurent leur vécu. Les violences ne sont alors plus perçues uniquement comme des faits isolés mais comme le produit d'un système social et politique,

2) la pair'aidance comme outil de confiance : la  pair'aidante est une intervenante qui a elle aussi traversé une situation similaire (inceste et coercitions sexuelles), qui a fait un travail d'intégration et qui met aujourd'hui à profit son expérience pour offrir écoute, soutien et aide à l'action. Les intervenantes du C.A.L.I sont toutes des femmes concernées, qui savent que les femmes victimes ne sont ni malades ni faibles, mais victimes de violences et discriminations qui perdurent longtemps après l'inceste et les coercitions sexuelles,

3) l'action et la transformation sociale : le C.A.L.I agit à la fois sur les plans individuel et collectif, en offrant des espaces où chaque femme peut se reconstruire tout en s'inscrivant dans une dynamique collective soutenante et cohérente. Ces lieux d'action permettent d'expérimenter la solidarité, la sororité, le respect et la sécurité. En se reliant aux autres, en sécurité et sans jugement, les femmes restaurent leur confiance en elle et leur capacité de transformer leur vécu

Doctrine du C.A.L.I (inspirée de celle de la Ciivise)

Une ligne claire

Sans définir le problème, il est impossible d’identifier les solutions.

Dans la même logique, pour intégrer un trauma il convient de pouvoir :

1) reconnaitre et nommer les violences, les comprendre sans confusion(s),

2) identifier clairement le contexte dans lesquelles elles ont été commises (lien avec l’agresseur, mécanismes du psychotrauma, amnésie et dissociation, stratégie de l’agresseur).

 

C'est pourquoi j’ai rédigé une doctrine claire, qui s'inspire de celle de la Ciivise (commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants).

Les intervenantes du C.A.L.I sont positionnées contre donc tout ce qui crée de la confusion, de l'incohérence sémantique, de la peur, de la menace, de l'intimidation, de l'isolement parce que nous savons que ces stratégies sont des armes d'agresseurs.

Pour être dignes de la confiance des femmes victimes d'inceste et de coercition sexuelle, les intervenantes du C.A.L.I s’engagent à :

- avoir en toutes circonstances une parole claire et située, 

- agir en conformité avec cette parole en toute cohérence et congruence.

 

Doctrine du C.AL.I

 I. Définitions et position de principe

  • Femme : être humain majeur de sexe féminin.

  • Fille : être humain de sexe féminin de moins de 18 ans.

  • Inceste et coercitions sexuelles : actes intrinsèquement violents, criminels et dominateurs.

  • Les agresseurs sont nommés agresseurs ou incestueurs ou pédocriminels, jamais “auteurs” ou “pédophiles”, pour refuser toute euphémisation du crime.

 II. Nature et portée des violences

  • Ces violences touchent principalement les filles et les femmes, non parce qu’elles seraient vulnérables par nature, mais parce qu’elles sont rendu·es vulnérables par des systèmes d’oppression (patriarcat, sexisme, lesbophobie, maternophobie, racisme, classisme etc.).

  • Les agressions sont majoritairement commises par des hommes proches (famille, conjoints, collègues), constituant une trahison de la confiance et un abus de pouvoir.

  • Elles s’inscrivent dans un système de domination masculine et de culture du viol.

 III. Vision éthique et politique

  • Le C.A.L.I rejette les termes et discours qui banalisent ou masquent la violence :

    • Il n’y a pas de “touche-pipi”, mais de l’inceste.

    • Il n’y a pas de “devoir conjugal”, mais du viol conjugal.

    • Il n’y a pas de “prostitution libre”, mais un système d’exploitation criminel.

  • Ces violences sont incompatibles avec la dignité humaine : elles nient l’altérité et l’égalité.

  • Elles sont le résultat d’un choix conscient des agresseurs, qui portent l’entière responsabilité de leurs actes et des stratégies d’impunité qu’ils déploient après leur passage à l'acte pour se dédouanner.

 IV. Justice, société et réparation

  • L’inceste et les violences sexuelles constituent des transgressions majeures de la loi et des droits humains des filles et des femmes qui en sont victimes.

  • Les femmes ont des droits inaliénables à la sécurité, à la dignité et à la justice.

  • Ces crimes ont des conséquences graves et durables sur la santé et la vie entière des femmes.

  • Le déni social massif des violences aggrave la souffrance émotionnelle et l’état de santé des femmes.

  • Le C.A.L.I appelle la société entière à rompre le silence et à agir pour une société juste et protectrice avec les filles et les femmes.

 V. Approche du C.A.L.I

  • Le collectif pratique l’intervention féministe, toutes les intervenantes sont des pair’aidantes, l’accueil est à destination des femmes majeures survivantes.

  • Les accompagnantes sont elles-mêmes survivantes (patientes expertes) : cela garantit une parole authentique, empathique et non jugeante.

  • L’objectif premier est la mise en sécurité, l'intégration des la mémoire traumatique et la croissance post-traumatique.

  • L’intervention féministe est jugée la plus adéquate car sans définir le problème, nous considérons qu’il est impossible d’identifier des solutions « Name the problem : male violence ».

  • Aujourd’hui encore, les filles et les femmes qui dénoncent les violences masculines sont vues comme malades, fragiles ou en colère (schyzophrènes, dépressives, hystériques, misandres, vénales) ; au C.A.L.I nous savons qu’elles sont opprimées et qu’elles luttent pour se faire entendre

 VI. Les 7 principes d’action du C.A.L.I

  1. Principe de réalité 1 : les agresseurs sont des criminels dangereux capables de récidiver massivement en toute impunité (cf : l’abbé Pierre, Dominique Pélicot…)

  2. Principe de réalité 2 : dans les accompagnements non féministes, les femmes sont souvent ni crues, ni soutenues, ni protégées.

  3. Principe opérationnel 1 : la sécurité est la priorité absolue de l’accompagnement.

  4. Principe opérationnel 2 : les intervenantes sont des femmes concernées, des survivantes pair’aidantes.

  5. Principe opérationnel 3 : l’intervention féministe répond au besoin de justice et de réparation.

  6. Principe de soutien social 1 : les accompagnantes expriment empathie, solidarité et absence de jugement.

  7. Principe de soutien social 2 : les femmes victimes ne sont ni folles, ni malades, mais opprimées — la conscience et l’action sont les leviers de libération.

 VII. Finalité du C.A.L.I

Le collectif œuvre pour :

  • Visibiliser les femmes survivantes, leur donner voix et légitimité ;

  • Nommer les violences pour détruire le déni ;

  • Responsabiliser les agresseurs et la société ;

  • Construire une société juste, égalitaire et protectrice fondée sur la reconnaissance des crimes sexuels et l’accompagnement solidaire des femmes victimes hier et/ou aujourd’hui.

Contact :

Stéphanie Vuilquez, fondatrice du C.A.L.I

Prochaines actions collectives

Dimanche 8 mars 2025 : atelier de Wendo (méthode d'auto-défense féministe et canadienne) à Fleurey-Sur-Ouche

Intervenante : Emilie Bini, instructrice Wendo pour l'association Wendo Pays de Savoie

FrontièreViolence_Civiise.jpg

Appeler le C.A.L.I

06 07 76 37 54

E-mail

Instagram

  • Instagram

Prendre rendez-vous : 06.07.76.37.54


Y compris par SMS si c'est plus simple pour vous !

Atelier de thérapie psychocorporelle

2 rue de la grapine

21410, Fleurey-sur-Ouche.

Stéphanie Vuilquez

contact@stephanie-vuilquez.fr

bottom of page