On me dit souvent lors des consultations, ne pas bien voir la différence entre des violences sexuelles, la sexualité et le consentement.
La sexualité est un acte d'amour, ou un acte de respect et de partage, un moment particulier où le plaisir de l'un compte autant que le plaisir de l'autre : c'est un moment de plaisir égalitaire, un endroit doux et sécurisant, où chacun·e peut laisser s'exprimer ses envies, ses besoins, sans AUCUNE peur ni contrainte.
Une femme désirante est une femme qui s'exprime, qui caresse, qui embrasse, qui est active et présente, attentive dans l'acte d'amour : et ça se voit !
Un homme désirant est un homme qui s'exprime, qui caresse, qui embrasse, qui est actif et présent, attentif dans l'acte d'amour : et ça se voit !
Il n'y a rien de tout cela dans les violences sexuelles.
Les violences sexuelles ne permettent aucune discussion, aucune négociation : une seule personne a le pouvoir absolu, prend le pouvoir absolu sur l'autre, sa victime. C'est donc un acte à sens unique, pour la satisfaction d'un seul protagoniste de ce duo inégalitaire, pour qui le plaisir et le respect de l'autre n'a pas sa place : seul son propre plaisir à soumettre, se servir, utiliser, prendre le pouvoir, compte.
Il y a ensuite toute une échelle, une graduation de ces violences sexuelles : certaines sont des délits, d'autres des crimes. Mais c'est toujours interdit par la loi, et tous les agresseurs sexuels le savent.