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Je suis une femme de 52 ans, maman solo (pendant 19 ans) d’une merveilleuse fille adulte aujourd'hui. Après un engagement professionnel mais également associatif pour les droits des femmes et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, j'ai opéré une reconversion professionnelle en 2020 pour me professionnaliser et devenir thérapeute psychocorporelle. J'assume aujourd'hui mon expertise et mon identité féministe. La thérapie systémique est reconnue par la médecine, la systémie féministe non : encore une stratégie de silenciation et de dénigrement. J'affiche avec fierté le matrimoine féministe des associations historiques pour la prise en charge des femmes victimes de violences systémiques.

Je propose donc un accompagnement thérapeutique global, mais également psycho-judiciaire et féministe.

 

Accompagnement féministe, qu'est-ce que cela veut dire ?

Quand on parle de violences, quel que soit l'outil choisit pour violenter : psychologique, physique, sexuel, économique, administratif ... il s'agit d'une intentionnalité de domination, de contrôle, de soumission.

On ne peut pas soigner les violences sans :

- nommer la pleine et entière responsabilité de l'agresseur,

- contre-carrer les stratégies des agresseurs (CFCV) : isoler, humilier, terroriser, attaquer, inverser la culpabilité, verrouiller le secret, nier, normaliser...

- identifier et nommer les violences systémiques : sexisme, racisme, lesbophobie ... Notre système social déresponsabilise les agresseurs et reprend les mots de la culture du viol.

Exemples :

- "une femme qui dit non, au fond elle veut dire oui",

- "pourquoi étais tu si provocante : habillée et maquillée ainsi ?",

- "il y a viol et viol, c'est quand même son mari",

- "qu'est ce qu'elle faisait dehors seule, à cette heure là ? En plus elle avait bu !",

- "l'homme propose, la femme dispose"...

Une société qui reprend les mots des agresseurs est une société complice et donc violente avec toutes les femmes victimes : c'est ce que la criminologie appelle la victimisation secondaire :

https://droitsetrecours.org/wp-content/uploads/lutter-victimisation.pdf

C’est pourquoi je fais le choix d'être aux côtés des femmes, qui lorsqu'elles subissent des violences sont perdues, seules, laissées pour compte, et violentées encore et encore par un mot, puis un autre, au travail comme en famille.

9 femmes sur 10 victimes de viol connaissent leur agresseur : il s'agit de son conjoint, d'un homme qu'elle vient de rencontrer et qu'elle envisage, d'un collègue de travail qui parait sympa, d'un voisin serviable, d'un père autoritaire, d'un frère pourtant aimé par tous et toutes, d'un grand-père que tout le monde trouve génial...

Et ces 9 femmes sur 10 entendent ensuite des mots qui les culpabilisent et les humilient encore. C'est injuste, violent et intolérable.

La thérapie féministe est une thérapie exempte de double peine, triple peine...

C'est mon engagement et c'est mon positionnement professionnel.

Le corps conscience :

Ma première vie professionnelle a entièrement été consacrée à ma passion d’enfance : la danse.

J'ai été professeuse de danse et danseuse professionnelle pendant 12 ans. Le moule rigide de la danse classique a participé à me conditionner à serrer les dents, surtout quand j'avais mal. Mais le jazz et les claquettes m'ont permis d'expérimenter mon corps, ses limites et surtout l'expression de mes émotions.

En 2001 je suis devenue mère et 6 mois plus tard maman solo quand le "courageux géniteur" de mon enfante a pris la poudre d'escampette. J'ai alors priorisé mon rôle de mère et changé de travail pour compenser la défaillance de famille nucléaire qu'on m'avait toujours présenté comme un indispensable pour avoir des enfants équilibré.es. Compenser : ça a été mon moteur aveugle pendant des années, compenser l'absence paternelle, compenser le manque d'argent en cumulant avec une activité accessoire en complément de mon temps plein, compenser l'amour, compenser le temps... Alors que ce n'était pas ma responsabilité.

J’ai alors intégré l’administration par voie de concours et me suis épuisée mais j'y découvert l'engagement syndical pour l'égalité salariale et la lutte contre les violences sexuelles au travail.

C'est durant cette période professionnelle que j’ai subi un viol par un collègue de travail, et que j'ai suivi ma première psychothérapie. Lors de celle-ci, j'ai compris que le premier lieu où j'avais subi des violences était ma famille nucléaire. Les violences éducatives ordinaires : gifles, humiliations, insultes, dénigrements, moqueries... qui se sont transformées en violences misogynes et donc sexistes dès l'adolescence lorsque mon père a frappé un garçon mineur d'un coup de poing au nez, alors qu'il nous avait surpris à nous embrasser en bordure de rue à la sortie du collège. Pute, petite salope, trainée tu finiras comme ta cousine ... l'humiliation misogyne venait de ma propre famille.

 

J'ai alors commencé à travailler à cette lente et douloureuse déconstruction de l'apprentissage de la violence par ceux qui étaient censés m'aimer et me protéger en 2011. C'est au cours de ce travail thérapeutique et plus précisément d'une formation professionnelle que j'ai eu une levée d'amnésie traumatique au sujet d'un viol dont j'avais été victime à l'âge de 15ans, sous le toit de mes parents donc chez moi (lieu censé être sécure pour moi) par le meilleur ami de mon frère. C'est une drôle de sensation cette levée d'amnésie traumatique, ça apparait alors qu'on n'y pensait plus, mais c'est comme si on avait toujours su finalement... Le puzzle se recompose, l'histoire : mon histoire se recompose, et revient à la conscience. Libérer la parole c'est surtout libérer ses constructions mentales de la norme sociale.

Viol :

Ce crime, le seul crime sans cadavre est une torture, il provoque un véritable cataclysme intérieur qui déborde ensuite à l’extérieur de vous, tel un tsunami, dans tous vos domaines de vie : famille, travail, amour, loisirs, amitiés. Pour l'avoir subi, je sais que souvent, la première réaction, est de nier les faits telleemnt ils sont impensables, et commis par un proche a qui on faisait confiance. La première stratégie de survie est donc de rendre ce souvenir inaccessible tout au fond de la mémoire : on parle d'amnésie partielle ou totale.

Je sais à quel point on se sent seule, honteuse, salie, coupable, comme morte à l'intérieur. L'homme qui m'a violé en 2011 n’a usé ni de coups, ni d’une arme, ni de menaces. Non, il a usé de surprise dans un premier temps, en me droguant très certainement, puis m'a intimé l'ordre de me taire avec appuyant son index sur ma bouche quand j'ai repris connaissance et qu'il était déjà trop tard.

Rappel important : quand une femme dort, d'un sommeil naturel ou provoqué, elle ne désire pas de relations sexuelles ! Si un homme a des relations avec une femme endormie : alors il s'agit d'un viol !

J'ai ensuite découvert les mécanismes de sidération et dissociation que je ne connaissais pas encore, et la culture du viol, cf. page "Ressources".

Comment ai-je survécu à cette torture ? Grace à l'expertise des associations spécialisées.

J'ai été accompagnée par le Collectif féministe contre le viol ou Viols Femmes Informations : 

0 800 05 95 95 appel gratuit et anonyme du lundi au vendredi 10h à 19h.

Cette permanence téléphonique propose aux victimes de violences sexuelles une écoute, un soutien, une solidarité ainsi que des informations nécessaires aux différentes démarches qu'elles peuvent entreprendre, tout en respectant leur anonymat si elles le désirent.

Les écoutantes, militantes et expertes, m'ont délivré ce message :

- je vous crois,

- il n'avait pas le droit,

- je peux vous aider,

- vous avez bien fait de nous appeler,

- la loi interdit les délits et crimes sexuels.

J'ai également tenu bon grâce à la présence bienveillante de ma meilleure amie Clémence qui a été patiente, persévérante et compréhensive, même dans les moments où je l'ai repoussée : merci  Cléme. Merci aussi ma Lu-Divine, et à Tami. Grace à vous mes amies, j'ai entendu que je comptais pour vous, j'ai entendu la valeur, la douceur.

L'entourage joue un rôle primordial dans l'accompagnement des victimes de traumatismes. 

Pour "rendre à Cléopâtre ce qui appartient à Cléopâtre" (expression de Typhaine D dans son livre et spectacle "Contes à rebours", vous trouverez toutes les coordonnées des associations en page "Ressources".

Ces associations militantes sont les expertes de ces violences particulières. Les violences ne sont enseignées ni en médecine, ni en psychiatrie, ni en psychologie, ni dans l'éducation nationale, ni en famille, ni entre ami·es.

J'ai par la suite suivi des formations avec le collectif féministe contre le viol pour apprendre à recueillir la parole d'une victime de violences sexuelles. Et je me suis engagée dans une association d'aide aux filles et aux femmes victimes. J'ai été formée dans ce cadre par Muriel Salmona, mais également par l'AVFT (coordonnées dans l'onglet "Ressources"), la fédération solidarité femmes.

 

J'ai été membre du Conseil d'Administration de Solidarité Femmes Côte d'Or, qui est affiliée à la fédération nationale qui gère le 39 19, et vient en aide aux femmes victimes de violences au sein du couple.

Je suis aujourd'hui Vice-présidente du Réseau Non Bourgogne : association locale composée de professionnelles de santé et de soins, engagée pour une prise en charge féministe des victimes de toutes violences. J'y porte le sujet des violences sexuelles.

Harcèlement sexuel et agissements sexistes au travail :

L'employeur doit veiller à la santé et à la sécurité de ses personnels en mettant en place des actions de prévention, d'information et de formation (code du travail, articles L4121-1 à L4121-5). Comme j'avais été formée par les associations cheffes de file des violences faites aux femmes, je menais pour le compte de mon employeur des actions de sensibilisation au sexisme et aux violences sexuelles au travail. J'en menais également à titre bénévole pour une association française d'intérêt général qui œuvre pour les droits des femmes et l'égalité femmes-hommes.

Et pourtant, ni la mission associative ni celle professionnelle n'ont arrêté mes collègues masculins. Avec le recul, je pense même que ça a été un vrai défi pour eux de harceler l'experte prévention des violences sexuelles, et de lui faire subir les blagues sexistes, les remarques sur son physique ou sa tenue, ou encore des propositions sexuelles.

Je sais aujourd'hui que la vie me montrait le chemin : je devais aller plus loin et m'engager professionnellement aux côtés des filles et des femmes victimes.

Association cheffe de file des violences au travail : l'AVFT, Association Européenne Violences Femmes Travail, vous retrouverez également leurs coordonnées à la page "Ressources".

Education féministe

En parallèle, sur mon temps libre je lis des livres féministes qui m'ont permis d'identifier et reconnaitre les fonctionnements de nos sociétés dites modernes :

  • Gail Dines, Catharina MacKinnon, Andrea Dworkin pour leurs expertises sur l’industrie du sexe que sont la pornographie et la prostitution : violences sexuelles qui ne profitent qu’aux hommes/clients,

  • Françoise Héritier, Benoite Groult, Eliane Viennot pour leur expertise sur la misogynie intégrée, l’anthropologie et les sciences sociales,

  • Murielle Salmona pour son expertise sur les violences sexuelles et les troubles de stress post-traumatique,

  • Lucile Peytavin pour son analyse économique des violences masculines,

  • Adelaïde Bon, pour son témoignage (livre qui ne réactive pas les traumas) de survivante d'un pédocriminel,

  • et tant d'autres …

Je regarde également des documentaires sur l’engagement de Gisèle Halimi contre le viol, notamment lors du procès historique d’Aix en Provence, ou pour le droit à l’IVG lors du procès de Bobigny. Plus je découvrais l’engagement de toutes ces femmes avant moi, plus je comprenais les leviers des violences faites aux femmes, et plus je ressentais le besoin de m'engager et d'y prendre une part active.

Aujourd'hui, je propose un service de supervision féministe (voir onglet "Services").

 

 

Saviez vous que lorsqu'on a déjà été victime de violences, on a plus de chance de l'être à nouveau au cours de sa vie ? C'est ce qu'on appelle le cycle de répétition des violences. Je sais également que l'agresseur est presque toujours un proche, dans 94 % des cas lorsque la victime est mineure, 83% lorsqu'elle est majeure, ce qui ne facilite pas la dénonciation.

 

Je vous accueille avec bienveillance, forte de mes expériences personnelles, professionnelles et militantes, dans mon atelier : espace de transmutation et de création, cocon de douceur où vous vous sentirez en totale sécurité et soutenue ! Mais également en téléconsultation et en séance de groupe.

Enfin, avant de vous laisser naviguer sur les autres pages du site, sachez que vous avez accès aux ressources que j’ai créées ainsi qu’à d'autres informations primordiales sur la page ressources.

A très bientôt,

Stéphanie.

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