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Je suis une femme, j'ai plus de 50 ans, je suis militante féministe car je ne supporte pas l'injustice sociale.

J'ai moi même été victime de violences sexuelles dans l'enfance, et à l'âge adulte. J'ai moi aussi été victime de violences au sein de plusieurs couples, comme disait mon père "j'avais le chic pour débusquer les mecs à problèmes". Aujourd'hui, je vis en sécurité émotionnelle, j'ai coupé les liens avec les personnes qui soient m'avaient agressé, soit ne m'avaient pas cru. Je fais grandir chaque jour ce qu'ils ont essayé de détruire : mon estime de moi, ma capacité à vivre et a créer des belles choses, qui ont du sens. Devenir thérapeute psycho-corporelle et intervenante féministe donne beaucoup de sens à ma vie dans la sphère professionnelle.

J'ai d'abord été engagée en association pour les droits des femmes et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, j'ai opéré une reconversion professionnelle en 2020 pour me professionnaliser et devenir thérapeute psychocorporelle et intervenante féministe en libéral. J'assume aujourd'hui mon expertise et mon identité féministe. J'affiche avec fierté le matrimoine féministe des associations historiques pour la prise en charge des femmes victimes de violences systémiques, et principalement celle du CFCV qui gère la ligne d'écoute "viols femmes informations" 0800 05 95 95 depuis 1985 et la ligne "violences sexuelles dans l'enfance" depuis la création de la Ciivise en 2021 : 0 805 802 804

Intervention féministe, qu'est-ce que ça veut dire ?

Quand on parle de violences, quelle que soit la stratégie choisie pour violenter : psychologique, physique, sexuel, économique, administratif ... il s'agit d'une intentionnalité de domination, de contrôle, de soumission.

Les femmes ne naissent ni faibles, ni vulnérables. Elles sont placées en situation de vulnérabilité, privées de leurs droits, pour être attaquées.
Les femmes victimes de violences ne sont donc PAS MALADES mais des personnes opprimées.

C'est pourquoi, pour les soutenir et les accompagner vers la sortie de l'oppression, il convient de :

- nommer la pleine et entière responsabilité de l'agresseur,

- contre-carrer les stratégies des agresseurs (CFCV) : isoler, humilier, terroriser, attaquer, inverser la culpabilité, verrouiller le secret, nier, normaliser...

- identifier et nommer les violences systémiques : sexisme, racisme, lesbophobie ... Notre système social déresponsabilise les agresseurs et reprend les mots de la culture du viol.

Exemples :

- "une femme qui dit non, au fond elle veut dire oui",

- "tu fais tout un drame alors que ce n'était que du touche-pipi",

- "il y a viol et viol, c'est quand même ton mari",

- "qu'est ce qu'elle faisait dehors seule, à cette heure là ? En plus elle avait bu !",

- "le sexe est le ciment du couple"

- "les femmes qui portent plainte c'est par vengeance, par jalousie, parce qu'elles veulent gagner du fric"...

Une société qui reprend les mots des agresseurs est une société complice et donc violente avec les femmes victimes d'une part, et avec toutes les femmes d'autre part puisque les stéréotypes sexistes nous englobent TOUTES.

 

L'alliance politique, engagée et déconstruite de toute "complicité avec le système agresseur" est une alliance où il n'y a aucun risque d'aggravation des symptômes à cause de que la criminologie appelle la victimisation secondaire :

https://droitsetrecours.org/wp-content/uploads/lutter-victimisation.pdf

C’est pourquoi je fais le choix d'être positionnées aux côtés des femmes qui, lorsqu'elles sont victimes de violences sont injustement culpabilisées, isolées, incomprises, jugées, stigmatisées encore et encore par un mot-poison au travail, puis un autre mot-poison en famille, puis un autre mot-poison par le conjoint, puis par sa psy, par ses copines... c'est sans fin le sexisme social !

9 femmes sur 10 victimes de viol connaissent leur agresseur : il s'agit de son conjoint dans 50 % des cas, d'un homme qu'elle vient de rencontrer et qu'elle envisage, d'un collègue de travail qui parait sympa, d'un voisin serviable, d'un père autoritaire mais de qui elle était "la chouchoute", d'un frère adulé par tous et toutes dans la famille, d'un grand-père que tout le monde trouve "génial et serviable"...

Et ces 9 femmes sur 10 entendent ensuite des mots qui les culpabilisent et les humilient encore. C'est injuste, violent et aggravant pour les symptômes traumtiques

La thérapie féministe est une thérapie exempte de double peine, triple peine...

C'est mon engagement et c'est mon positionnement professionnel, et éthique.

L’accompagnement solidaire au procès désigne le fait d’accompagner une femme qui doit se rendre devant un tribunal, non pas en tant qu’avocate ou représentante légale, mais en tant que présence de soutien moral, social et FÉMINISTE.

 

Accompagnement solidaire au procès :

Quand une femme que j'accompagne décide d'aller en justice, je la soutiens et l'accompagne dans sa démarche, et ça prend plusieurs formes :

👉🏽 Avant le procès : aider à préparer les documents, expliquer le déroulé, rappeler les convocations, échanger sur les craintes.

👉🏽 Pendant le procès : être présente dans la salle d’audience, offrir une écoute, témoigner d’une solidarité visible (regards, présence silencieuse), parfois constituer un « comité de soutien » pour montrer que la femme n’est plus isolée (en contre poids à la stratégie d'isolement des agresseurs).

👉🏽 Après le procès : débriefer ensemble, aider à comprendre la décision, soutenir dans les démarches administratives ou psychologiques qui suivent.

 

⚖️ Ce n’est pas une assistance juridique (réservée aux avocat·e·s), mais un soutien féministe et solidaire qui vise à :

- rompre l’isolement des femmes confrontées à la justice et aux hommes qui ont commis des violences contre elles,

- réduire le stress et le sentiment d’injustice,

- montrer au tribunal que la personne est entourée et considérée,

- parfois contribuer à une mobilisation collective autour d’un procès à dimension sociale ou politique : comme c'était le cas le 17/09.

J'ai appris ça notamment au Collectif Féministe Contre le Viol.

Le corps conscience :

Ma première vie professionnelle a entièrement été consacrée à ma passion d’enfance : la danse, qui m'a permis de faire de belles choses avec mon corps (en opposition aux violences sexuelles et autres subies) et donc de tenir bon, c'était mon moyen de résilience, de résistance, de vie.

J'ai été professeuse de danse et danseuse professionnelle pendant 12 ans. Le moule rigide de la danse classique a participé à me conditionner à serrer les dents, surtout quand j'avais mal. Mais le jazz et les claquettes m'ont permis d'expérimenter mon corps, ses limites et surtout l'expression de mes émotions.

Je suis devenue mère et 6 mois plus tard, à 29 ans, maman solo parce que le "courageux géniteur" de mon enfante a démissionné, comme tant de pères violents le font. J'ai alors priorisé mon rôle de mère et changé de travail pour compenser la défaillance de famille nucléaire qu'on m'a toujours présenté comme un indispensable pour avoir des enfants équilibré.es et mener une vie conforme aux autres. Compenser l'absence du géniteur : ça a été mon moteur aveugle pendant des années, compenser l'absence paternelle, compenser le manque d'argent en cumulant plusieurs contrats de travail, compenser l'amour, compenser le temps... 

J’ai alors intégré l’administration par voie de concours et me suis épuisée mais j'y découvert l'engagement syndical pour l'égalité salariale et la lutte contre les violences sexuelles au travail.

C'est durant cette période professionnelle que j’ai subi un viol par un collègue de travail par soumission chimique, et que j'ai suivi ma première psychothérapie : j'avais 39 ans. Lors de celle-ci, j'ai compris que le premier lieu où j'avais subi des violences était ma famille nucléaire. Les violences éducatives ordinaires : gifles, humiliations, insultes, dénigrements, moqueries... qui se sont amplifiées lorsque j'ai subi l'inceste et les violences misogynes. Mon père a frappé un garçon (mineur) d'un coup de poing au nez, alors qu'il nous avait surpris à nous embrasser en bordure de rue à la sortie du collège. J'ai pris des gifles et des insultes misogynes : "pute, petite salope, trainée tu finiras comme ta cousine" (décédée avant 40 ans à cause des violences répétées dont elle était victime depuis l'enfance)... Violentée et humiliée par ma propre famille, censée m'aimer et me protéger !

 

J'ai alors commencé à travailler à cette lente et douloureuse déconstruction de l'apprentissage de la violence par ceux qui étaient censés m'aimer et me protéger en à 39 ans. C'est au cours de ce travail thérapeutique et plus précisément d'une formation professionnelle que j'ai eu une levée d'amnésie traumatique au sujet d'un viol dont j'avais été victime à l'âge de 15ans, sous le toit de mes parents donc chez moi (lieu censé être sécure pour moi) par le meilleur ami de mon frère. C'est une drôle de sensation cette levée d'amnésie traumatique, ça apparait alors qu'on n'y pensait plus, mais c'est comme si on avait toujours su finalement... Le puzzle se recompose, l'histoire : mon histoire se recompose, et revient à la conscience. Libérer la parole c'est surtout libérer ses constructions mentales de la norme sociale.

Coercitions sexuelles : viol, inceste, agressions sexuelles, exhibition, voyeurisme, excision, mariage forcé...

Les violences sexuelles sont les seuls violences dont la victime est tenue pour responsable. 

Elles sont considérées par la Cour Européenne des Droits de l'Homme (droits humains) comme des actes de torture et de barbarie, car elles provoquent un véritable cataclysme intérieur qui déborde ensuite à l’extérieur de vous, tel une avalanche dans tous vos domaines de vie : famille, travail, couple, loisirs, amitiés. Pour l'avoir subi, je sais que souvent, la première réaction, est de nier les faits tellement ils sont impensables, et commis par un proche a qui on faisait confiance : ce déni est un mécanisme de protection qui est actif tant qu'on reste en contact avec les personnes ou les lieux où les violences ont été commises.

La première stratégie de survie est donc de rendre ce souvenir inaccessible tout au fond de la mémoire : on parle d'amnésie traumatique partielle ou totale.

Je sais à quel point on se sent seule, honteuse, salie, coupable, comme morte à l'intérieur. L'homme qui m'a violé quand j'avais 39 ans n'a utilisé ni les coups, ni d’une arme, ni de menaces. Non, il a usé de surprise dans un premier temps, puis de soumission chimique pour m'agresser pendant mon sommeil.

J'ai été réveillée lors du viol, il m'a alors intimé l'ordre de me taire avec appuyant son index sur ma bouche en continuant son crime.

Rappel important : quand une femme dort, d'un sommeil naturel ou provoqué, elle ne désire pas de relations sexuelles ! Si un homme a des relations avec une femme endormie : alors il s'agit d'un viol !

J'ai ensuite découvert les mécanismes de sidération et dissociation que je ne connaissais pas encore, et la culture du viol, cf. page "Ressources".

Comment ai-je survécu à cette torture ? Grace à l'expertise des associations spécialisées.

J'ai été accompagnée par le Collectif féministe contre le viol ou Viols Femmes Informations : 

0 800 05 95 95 appel gratuit et anonyme du lundi au vendredi 10h à 19h.

Cette permanence téléphonique propose aux victimes de violences sexuelles une écoute, un soutien, une solidarité ainsi que des informations nécessaires aux différentes démarches qu'elles peuvent entreprendre, tout en respectant leur anonymat si elles le désirent.

Les écoutantes, militantes et expertes, m'ont délivré ce message :

- je vous crois,

- il n'avait pas le droit,

- je peux vous aider,

- vous avez bien fait de nous appeler,

- la loi interdit les délits et crimes sexuels.

J'ai également tenu bon grâce à la présence bienveillante de mes amies qui ont été patientes, persévérantes et compréhensives, même dans les moments où j'en ai repoussé certaines : merci  Cléme. Merci aussi ma Lu-Divine, et à Tami. Grace à vous mes amies, j'ai entendu que je comptais pour vous, j'ai entendu la valeur, la douceur.

J'ai bien sûr aussi tenu bon pour ma fille, qui n'avait que moi. Ma fille a toujours éveillé la combativité chez moi.

L'entourage joue un rôle primordial dans l'accompagnement des victimes de traumatismes. Soit l'entourage est soutenant et la croissance post-traumatique est possible, soit l'entourage est culpabilisant "passe à autre chose maintenant" et les symptômes s'aggravent !

Chiffre : 92 % des personnes qui ont témoigné auprès de la Ciivise ont déclaré avoir subi un soutien social (familial, médical, judiciaire) médiocre. Et bien 100 % des ces personnes ont des symptômes aggravés.

Pour "rendre à Cléopâtre ce qui appartient à Cléopâtre" (expression de Typhaine D dans son livre et spectacle "Contes à rebours", les associations militantes sont les expertes de ces violences faites aux femmes.

Vous trouverez des coordonnées en page "Ressources".

Les violences ne sont enseignées ni en médecine, ni en psychiatrie, ni en psychologie, ni dans l'éducation nationale, ni au travail, ni en famille ... Seulement en féminisme. 

Les conséquences des violences ne sont pas des maladies, mais bien des troubles provoqués par des personnes malintentionnées : les hommes violents.

J'ai été membre du Conseil d'Administration de Solidarité Femmes Côte d'Or, qui est affiliée à la fédération nationale qui gère le 39 19, et vient en aide aux femmes victimes de violences au sein du couple.

J'ai été co-fondatrice du Réseau Non Bourgogne : association locale composée de professionnelles de santé et de soins, engagée pour une prise en charge féministe des victimes de toutes violences. J'y portais le sujet des violences sexuelles.

Harcèlement sexuel et agissements sexistes au travail :

L'employeur doit veiller à la santé et à la sécurité de ses personnels en mettant en place des actions de prévention, d'information et de formation (code du travail, articles L4121-1 à L4121-5). Comme j'avais été formée par les associations cheffes de file des violences faites aux femmes, je menais pour le compte de mon employeur des actions de sensibilisation au sexisme et aux violences sexuelles au travail. J'en menais également à titre bénévole pour une association française d'intérêt général qui œuvre pour les droits des femmes et l'égalité femmes-hommes.

Et pourtant, ni la mission associative ni celle professionnelle n'ont arrêté mes collègues masculins. Avec le recul, je pense même que ça a été un vrai défi pour eux de harceler l'experte prévention des violences sexuelles, et de lui faire subir les blagues sexistes, les remarques sur son physique ou sa tenue, ou encore des propositions sexuelles.

Je sais aujourd'hui que la vie me montrait le chemin : je devais aller plus loin et m'engager professionnellement aux côtés des filles et des femmes victimes.

Association cheffe de file des violences au travail : l'AVFT, Association Européenne Violences Femmes Travail, vous retrouverez également leurs coordonnées à la page "Ressources".

Education féministe

En parallèle, sur mon temps libre je lis des livres féministes qui m'ont permis d'identifier et reconnaitre les fonctionnements de nos sociétés dites modernes :

  • Gail Dines, Catharina MacKinnon, Andrea Dworkin pour leurs expertises sur l’industrie du sexe que sont la pornographie et la prostitution : violences sexuelles qui ne profitent qu’aux hommes/clients,

  • Françoise Héritier, Benoite Groult, Eliane Viennot pour leur expertise sur la misogynie intégrée, l’anthropologie et les sciences sociales,

  • Murielle Salmona pour son expertise sur les violences sexuelles et les troubles de stress post-traumatique,

  • Lucile Peytavin pour son analyse économique des violences masculines,

  • Adelaïde Bon, pour son témoignage (livre qui ne réactive pas les traumas) de survivante d'un pédocriminel,

  • et tant d'autres …

Je regarde également des documentaires sur l’engagement de Gisèle Halimi contre le viol, notamment lors du procès historique d’Aix en Provence, ou pour le droit à l’IVG lors du procès de Bobigny. Plus je découvrais l’engagement de toutes ces femmes avant moi, plus je comprenais les leviers des violences faites aux femmes, et plus je ressentais le besoin de m'engager et d'y prendre une part active.

Aujourd'hui, je propose un service de supervision féministe (voir onglet "Services").

 

 

Saviez vous que lorsqu'on a déjà été victime de violences, on a plus de chance de l'être à nouveau au cours de sa vie ? C'est ce qu'on appelle le cycle de répétition des violences. Je sais également que l'agresseur est presque toujours un proche, dans 94 % des cas lorsque la victime est mineure, 83% lorsqu'elle est majeure, ce qui ne facilite pas la dénonciation.

 

Je vous accueille avec bienveillance, forte de mes expériences personnelles, professionnelles et militantes, dans mon atelier : espace de transmutation et de création, cocon de douceur où vous vous sentirez en totale sécurité et soutenue ! Mais également en téléconsultation et en séance de groupe.

Enfin, avant de vous laisser naviguer sur les autres pages du site, sachez que vous avez accès aux ressources que j’ai créées ainsi qu’à d'autres informations primordiales sur la page ressources.

A très bientôt,

Stéphanie.

Prendre rendez-vous : 06.07.76.37.54


Y compris par SMS si c'est plus simple pour vous !

Atelier de thérapie psychocorporelle

2 rue de la grapine

21410, Fleurey-sur-Ouche.

Stéphanie Vuilquez

contact@stephanie-vuilquez.fr

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