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Histoire et matrimoine des droits des femmes en France

Gisèle Halimi est décédée le 28 juillet 2020.

Je veux rendre femmage à cette femme extraordinaire qui a tant fait pour les droits des femmes 🙏


♀️ Procès de Djamila Boupacha, jeune algérienne de 22 ans, accusée d’avoir posé une bombe, arrêtée, torturée et violée par des soldats français. En dépit de la brillante plaidoirie de Gisèle Halimi, elle sera condamnée à mort, puis amnistiée et libérée en 1962 après les accords d’Evian qui mettent fin à la guerre d’Algérie. #GuerreAlgérie

L’histoire de Djamila Boupacha et de Gisèle Halimi est devenue un téléfilm, réalisé par Caroline Huppert "Pour Djamila".


♀️ En 1971 elle est parmi les signataires du Manifeste des 343, publié par Le Nouvel Observateur. Ces 343 femmes, connues ou anonymes, déclarent avoir avorté, donc avoir violé la loi, et plaident pour que les femmes n’aient plus à mettre leur vie en danger en avortant clandestinement. #manifeste343


♀️ Procès de Bobigny en 1972 : Marie-Claire jeune fille mineure de 16 ans, victime d'un viol, a avorté illégalement avec l'aide de sa mère.

Marie-Claire est relaxée, sa mère condamnée mais dispensée de peine.

Ce procès est une grande avancée pour l'opinion publique et pour la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, qui, portée par Simone Veil, sera promulguée en janvier 1975. #IVG

Film "Le procès de Bobigny" réalisé par François Luciani.


♀️ Procès d'Aix-en-Provence en 1978 : affaire Tonglet-Castellano, du nom des 2 jeunes femmes amoureuses l'une de l'autre, victimes de viol par 3 hommes. Il s'agit d'un viol collectif et lesbophobe.

Hors du prétoire, Gisèle Halimi est bousculée, injuriée, menacée. Les 3 hommes sont condamnés. Ce procès ouvre le chemin vers la loi de 1980, qui reconnaît le viol comme un crime. #viol

Film "Le viol" réalisé par Alain Tasma


Mes 2 citations préférées de Madame Halimi :


✨ Ne laissez rien passer dans les gestes, le langage, les situations, qui attentent à votre dignité. Ne vous résignez jamais.


✨“Enfin, n’ayez pas peur de vous dire féministes. C’est un mot magnifique, vous savez. C’est un combat valeureux qui n’a jamais versé de sang. Une philosophie qui réinvente les rapports hommes-femmes enfin fondés sur la liberté. Un idéal qui permet d’entrevoir un monde apaisé où le destin des individus ne serait pas assigné à leur genre, et où la libération des femmes signifierait aussi celle des hommes, désormais soulagés des diktats de la virilité..."



Photo : Gisèle Halimi (à gauche) lors du procès de Bobigny en 1972, crédit photo AFP


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