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Les stratégies de contrôle coercitif des agresseurs

S’inspirant de la roue du pouvoir et contrôle élaborée par le Domestic Abuse Intervention Program de Duluth, Minnesota ; la Doctoresse Clare Murphy en créé une version plus complète en 2002.


Suite à de longues années de recherches et d’interviews auprès de femmes victimes de violences domestiques et de conjoints maltraitants, Clare Murphy souhaitait clarifier les techniques utilisées par les agresseurs pour dominer, contrôler, contraindre leur(s) victime(s).




Cette nouvelle roue du pouvoir et contrôle explicite le rôle de la violence psychologique, des manipulations et coercitions qu’emploient systématiquement les agresseurs pour maintenir leur domination.

Clare Murphy souligne également le rôle de la propagande misogyne culturelle et sociale au sein des violences domestiques.

Traduit avec le Centre Bertha Pappenheim et consultable également sur leur site ici https://centre-bertha-pappenheim.fr/2024/03/18/les-strategies-de-controle-coercitif-des-agresseurs/ avec l’autorisation et le soutien de Clare Murphy, nous vous exposons les Tactics of Coercive Control Used by Men against Intimate Female Partners.

1. Jeux de pouvoir unilatéraux

  • Lui seul décide la manière, le lieu et le contenu des communications.

  • Si une stratégie ne fonctionne pas, il change pour une autre. 

  • Ce qui compte pour lui ce n’est pas ce qu’il fait, mais ce qu’il y gagne. 

  • Elle n’est pas autorisée à le contredire. 

  • Il fixe les règles et prend toutes les décisions importantes.

  • Il monopolise le temps et l’énergie de sa compagne. 

  • Ses envies à lui sont plus importantes. 

  • C’est le plus souvent lui qui reçoit (des services, du soin…).

  • Il agît comme bon lui semble, aux dépens de sa compagne.

  • Il prétend avoir toujours raison et a toujours le dernier mot. 

  • Il n’informe pas sa compagne de certains aspects de sa vie, comme un nouveau travail, activité, les personnes avec qui il passe du temps. 

  • Il est toujours trop fatigué, occupé ailleurs – aucune activité en collaboration ou faite ensemble (comme le partage des tâches domestiques). 

  • Il restreint le pouvoir de décision de sa compagne. 

  • Il fait pression sur sa compagne pour emménager ensemble, alors qu’elle n’est intuitivement pas prête.

2. Manipulations psychologiques

  • Il dit que si elle l’aimait vraiment, elle ferait ce qu’il veut.

  • Il dit qu’il s’en fiche, qu’elle peut faire ce qu’elle veut, puis rend tout ce qu’elle entreprend difficile. 

  • Il cache des choses, éteint son réveil pour qu’elle arrive en retard au travail. 

  • Lavage de cerveau – culpabilisations, manipulations (gaslighting), lui fait croire qu’elle est folle. 

  • Il l’empêche de clarifier ses messages contradictoires. 

  • Si elle se replie sur elle-même il la punit, si elle lui tend la main il la rejette. 

  • Il est charmant en public, violent en privé. 

  • Il remet en question toutes ses opinions / jugements. 

  • Il déclare l’aimer, mais ses actions ne correspondent pas à ses mots. 

  • Il manipule avec des mensonges, bouderies, crises de colère. 

  • Il parle irrespectueusement de ses anciennes compagnes. 

  • Il menace ou tente de se suicider comme chantage émotionnel. 

  • Il exige qu’elle lui obéisse, tout en faisant pression sur elle pour qu’elle désobéisse aux règles en dehors de la relation, qu’elle enfreigne la loi. 

  • Il change d’humeur soudainement (souffle le chaud et le froid). 

3. Utilisation de restrictions

  • Il refuse de la laisser travailler. 

  • Il fait en sorte qu’elle soit en retard à ses rendez-vous. 

  • Il agit comme si elle pouvait faire ce qu’elle veut, puis se met en colère lorsqu’elle le fait. 

  • Il attend d’elle qu’elle demande la permission. 

  • Il la dissuade de ses propres intérêts. 

  • Il empêche ses activités spirituelles et créatives. 

  • Il s’immisce et interrompt ses activités. 

  • Il la prive d’intimité. 

  • Il surveille ses déplacements. 

  • Il exige qu’elle rende des comptes sur son temps. 

  • Il utilise la colère, le chantage émotionnel tel que les crises et le silence, pour restreindre les activités de sa compagne. 

  • Il lui met la pression pour qu’elle soit comme lui, nie ses préférences individuelles. 

  • Il sabote son utilisation de la voiture, par exemple en laissant une petite quantité d’essence dans le réservoir, prenant les clés de voiture, ne réparant pas la voiture ou vendant la voiture sans son consentement. 

4. Isolement 

  • Il lui dit qu’elle fait plus attention à ses ·ami-es, à sa famille et ses animaux qu’à lui. 

  • Il exige de la loyauté envers lui, non envers les autres. 

  • Il la dissuade de voir sa famille et ami-es. 

  • Il l’insulte si elle passe du temps avec ses ami-es. 

  • Il retourne famille et ami-es contre elle. 

  • Il lui dit que sa famille et ami-es s’en fichent d’elle. 

  • Il est malpoli et dédaigneux avec les invité·es, refuse de participer aux événements sociaux. 

  • Il lui dit qu’il est la seule personne qui la comprend et qui l’aime. 

  • Il tente de diviser pour mieux régner en provoquant jalousies et rivalités. 

  • Il dit que ce qu’elle fait le rend jaloux donc insiste pour qu’elle ne le fasse plus. 

  • Il l’harcèle à propos de tromperies inventées. 

  • Il contrôle les informations entrantes, incluant l’accès à internet, ce qu’elle lit et regarde sur la télévision ou l’ordinateur. 

  • Il demande que les difficultés au sein de la relation soient tenues secrètes. 

  • Il déménage de ville en ville (et la contraint à le suivre). 

  • Il l’amène et vient la chercher au travail, afin que ses collègues ne se fassent aucune “idée”. 

  • Il surveille électroniquement avec qui elle passe son temps. 

  • Sur-protection et “attentions” par exemple il appelle souvent au téléphone ou vient à l’improviste à son travail pour “vérifier que tout va bien” ; il essaie de la garder à la maison en disant qu’il s’inquiète lorsqu’elle n’est pas là, comme en la suppliant de ne pas sortir seule « pour ne pas qu’elle soit violée » ; il lui dit qu’elle n’aura plus jamais à travailler parce qu’il veut prendre soin d’elle.

5. Cyber-violences

Cyber-cruauté

  • Il utilise divers appareils électroniques (smartphones, caméras de téléphones, enregistreurs) pour se moquer, harceler, tourmenter, surveiller, espionner, intimider, contraindre et contrôler. 

  • Il utilise les réseaux sociaux, emails, messages, salons de discussions, tweets, sites internet et autres technologies pour contrôler sa compagne. 

  • Il publie le numéro privé de sa compagne et d’autres détails privés pour une vente en ligne. 

  • Il se fait passer pour elle en ligne en utilisant son pseudo ou son mot de passe. 

  • Il répand des messages dénigrants, des fausses rumeurs et des informations confidentielles pour embarrasser, humilier et diffamer sa compagne ou ex.  

  • Il lui dit qui elle peut “ajouter en amis” ou “suivre” sur les réseaux sociaux.

  • Il utilise son statut Facebook et autres réseaux sociaux pour écrire des affirmations dégradantes à propos de sa compagne ou ex. 

  • Il crée des sites internets/forums, comme des salons de discussion ou des comptes twitter, pour écrire des messages violents à propos de sa compagne ou ex et des personnes proches d’elle. 

  • Sexto : il poste des images sexuelles, nues ou des vidéos de sa compagne ou ex sur les réseaux sociaux. 

  • Il envoie des messages non sollicités à sa compagne ou ex, ainsi qu’à ses ami-es, famille, employeur-euse. 

Cyber-harcèlement 

  • Il vole ou la force à dévoiler ses mots-de-passe. 

  • Il insiste pour qu’elle soit toujours joignable et disponible au téléphone. 

  • Il exige qu’elle lui envoie des photos d’elle nue et sexualisée (nudes).

  • Il utilise des enregistrements, photos et vidéos pour la faire chanter. 

  • Mobilité réduite : il sabote ou retire ses aides électroniques et de communication. 

  • Malentendante : il interfère avec ses possibilités d’utiliser des télécommunications adaptées. 

  • Malvoyante : il sabote ou retire son équipement en braille. 

  • Il enregistre les violences sexuelles qu’il lui impose et menace de les poster en ligne. 

  • Il la contraint à lui céder son téléphone pour qu’il en inspecte le contenu. 

  • Il utilise manipulations et intimidations si elle diffère ses réponses aux messages. 

  • Il envoie des emails non sollicités, menaçants, violents. 

  • Il trafique sa boite mail, vérifie les dossiers “Envoyés” et “Supprimés”. 

  • Il lui envoie par mail des virus informatiques. 

  • Il utilise les spams pour intentionnellement submerger la boîte mail de sa compagne ou ex de courriers indésirables. 

  • Mail piégé : il envoie des mails à rallonge, considérables, qui remplissent toute la mémoire de l’ordinateur.

Cyber-traque

  • Voyeurisme digital : il utilise différentes technologies pour la surveiller. Par exemple, il installe des caméras et micros, ou met sa ligne téléphonique sur écoute. 

  • Il envoie consciemment une quantité excessive de messages texte ou vocaux, appelle sans arrêt. 

  • Il espionne fréquemment le téléphone de sa compagne, vérifie ses contacts, messages, appels, audios et photos. 

  • Il utilise un GPS pour suivre les déplacements de sa compagne. 

  • Il utilise l’identifiant d’appel de sa compagne sur son téléphone pour la suivre et la traquer. 

  • Malentendante : il surveille son historique de télécommunication et de services de livraisons pour la traquer. 

  • Il fouille internet en recherche de n’importe quelle information personnelle relatant sa compagne ou son ex, comme les détails pour la contacter, sa localisation géographique, ses mots de passe. 

  • Il accède à son compte bancaire pour surveiller ou utiliser son argent. 

  • Il suit et surveille ses déplacements en ligne. 

  • Il utilise les identifiants de sa compagne pour se connecter sur ses réseaux sociaux, forums en ligne et autres salons de discussions.

  • Il installe des logiciels, comme des logiciels espions, pour détecter des informations comme les noms d’utilisateur ou mot-de-passe envoyés ou reçus depuis l’ordinateur de sa compagne ou ex ; pour enregistrer ses tentatives de suppressions d’emails ou d’historiques internet. Il installe ces logiciels en accédant directement à l’ordinateur de sa compagne ou en les dissimulant via une pièce-jointe d’un email. 

  • Il installe du matériel informatique, comme un carnet de bord des touches du clavier, pour surveiller avec qui sa compagne communique, si et où elle cherche du soutien et des conseils. 

6. Méchancetés, trahisons de confiance

  • Il refuse soin, respect, approbations, affection et soutien. 

  • Il agît comme si sa compagne n’avait aucune valeur. 

  • Il l’ignore quand elle débute une conversation. 

  • Il promet de l’aider puis “oublie” ou aide avec des conditions d’utilisations. 

  • Il aide d’autres personnes mais pas sa compagne. 

  • Il se plaint de sa compagne ou la dénigre si elle est bouleversée ou en demande de soutien émotionnel. 

  • Il manque d’empathie. 

  • Il menace sa compagne de l’abandonner s’il ne fait pas comme bon lui semble, ou rend émotionnellement difficile lorsqu’elle veut ou a besoin de partir. 

  • Il exploite les confessions intimes de sa compagne et les utilise comme armes. 

  • Il agit avec cruauté, puis dit que sa compagne est trop sensible et ne comprend pas l’humour. 

  • Il est négligent et indifférent, par exemple il ignore sa compagne lorsqu’elle a besoin d’aide, est fatiguée, est submergée de travail ou malade. 

  • Attitudes passives agressives. 

  • Mensonges chroniques et duplicité. 

  • Il n’a pas les meilleurs intérêts de sa compagne à cœur. 

  • Il n’est pas disponible pour la famille. 

7. Dégradations, suppressions de potentiels

  • Il critique ses forces et ses accomplissements. 

  • Il l’a diminue, l’insulte.

  • Il corrige ce que sa compagne dit ou fait. 

  • Il l’a prive de sommeil, de nourriture, de soins médicaux. 

  • Il l’humilie et l’embarrasse en public. 

  • Il fait du chantage émotionnel pour qu’elle se sente égoïste ou coupable de poursuivre ses propres intérêts. 

  • Il lui dit que leur relation est le mieux qu’elle puisse espérer. 

  • Il menace de diverses raisons expliquant pourquoi elle ne pourra jamais partir. 

  • Il utilise la colère pour dégrader ou couper les idées de sa compagne. 

  • Il rabaisse, se moque des traditions/croyances culturelles ou spirituelles de sa compagne. 

  • Il essaie d’empêcher sa compagne de participer à sa pratique spirituelle, d’aller à l’église/au temple. 

  • Il détruit des objets d’une importance spirituelle ou des textes sacrés appartenant à sa compagne. 

  • Il l’a force à participer à des pratiques spirituelles s’opposant à ses croyances. 

  • Il attaque son âme, son esprit intérieur, son désir de se développer. 

  • Il l’empêche de poursuivre ses rêves, passions et potentiels (spirituels, intellectuels, émotionnels, professionnels, créatifs…). 

8. Violences post-séparation

  • Campagne de harcèlement : il conduit près de la maison de son ex-compagne, laisse des mots sur son pare-brise, la prend en photo sans son consentement, la prévient que des choses mauvaises risque d’arriver, lui rend des services sans sa permission, laisse des cadeaux non voulus, lui passe des coups de téléphone non voulus. 

  • Il entre chez son ex-compagne lorsqu’elle n’est pas là et touche à ses affaires.  

  • La visite des enfants s’accompagne de harcèlement contre l’ex-compagne. 

  • Interminables procédures judiciaires dans le but de diminuer les ressources financières et émotionnelles de son ex-compagne. 

  • Négociations pour la garde des enfants et le partage des propriétés ayant lieu dans un climat de peur et de chantage. 

  • Il influence les soutiens potentiels de son ex-compagne, leur faisant croire qu’il n’a rien fait de mal et qu’elle est folle. 

  • Tout en isolant son ex-compagne des autres, il refuse de sortir de sa vie comme elle le demande. 

  • Il refuse de s’engager avec elle, mais l’empêche de construire une relation proche avec un autre partenaire. 

  • Cyber-violences, cyber-surveillance, GPS et autres technologies pour surveiller son ex-compagne. 

9. Utilisation des institutions sociales et préjugés sociétaux

Application du privilège masculin à travers : 

  • Les services sociaux : il menace de dire aux services sociaux qu’elle est une mauvaise mère. 

  • Le système légal : il utilise des incessantes et fréquentes batailles pour la garde des enfants pour atteindre son ex-compagne. Il utilise des failles dans le système légal, par exemple en sachant qu’il peut s’en sortir malgré un non-respect de l’interdiction d’approcher. Il menace de cacher des drogues chez elle et de prévenir la police. 

  • La pension alimentaire : il trouve un moyen de ne pas payer ce soutien financier à son ex-compagne. 

  • Le système de santé mentale : il tente de convaincre sa compagne ou ex qu’elle a besoin d’un psychiatre. 

  • Le système de genre : il commente/agit pour dénigrer ses capacités/sa valeur selon son sexe. Il fait des remarques rabaissantes a propos des femmes et des blagues sexistes. 

  • Le système religieux : il dit à sa compagne qu’elle doit lui obéir parce que la Bible/le Coran/les Vedas/le Livre de Mormon etc. le dit. Il affirme que Dieu n’autorise pas le divorce. Il mésutilise des doctrines religieuses pour justifier contrôle coercitif et abus.

  • Les groupes pour conjoints violents : il lui dit combien elle est chanceuse puisque ses violences à lui ne sont rien comparées à celles d’autres hommes. Il mésinterprète le suivi thérapeutique et lui dit que ses actions à elle sont violentes psychologiquement. Il apprend à utiliser un plus grand nombre de stratégies. 

  • Le lieu de travail : il cache des informations à propos des horaires/services pour qu’elle ne puisse pas organiser de garde d’enfant/crèche. Il change constamment de lieu de travail pour que la survivante ne puisse pas prendre un emploi. 

  • Utilisation du statut social de sa compagne comme excuse pour la violenter puisqu’il est jaloux/intimidé par ses compétences. 

  • Utilisation de préjugés sociétaux pour renforcer son pouvoir. Il dit à sa victime qu’elle mérite les violences puisqu’elle n’est qu’une femme (sexe), qu’une Maori/Noire/indienne/Aborigène/Hispanique (race) ; qu’une enfant (âge) ; qu’une mère (non gagne-pain) ; qu’elle ne serait nulle part sans lui (richesse) ; qu’elle ne peut même pas se lever et partir (handicap) ; qu’elle n’est qu’une grosse truie (image du corps) ; qu’elle est stupide (éducation) ; qu’elle n’est qu’une épouse sur catalogue (immigration). 

  • Utilisation de failles dans le système d’immigration : il utilise sa citoyenneté ou ses droits de résidence. Il dit à sa compagne qu’elle n’a aucun droit puisqu’elle n’est pas née ici, menace de la faire déporter. Il lui dit qu’elle sera brûlée, tuée si elle retourne dans son pays de naissance. Il utilise la situation non régularisée de la survivante comme arme pour la contrôler. Il menace d’avoir le nom de la survivante retiré de la demande de résidence. Il contrôle/détruit son passeport et autres documents. Il menace de prendre ses enfants. Il ne remplit pas bien les papiers de statut d’immigrant/VISA. Il l’isole des autres personnes parlant la même langue, refuse de la laisser apprendre la langue du pays où elle vit. Il mésinterprète sa culture pour prouver la supériorité et les droits masculins.

10. Déni, minimisation, culpabilisation, oubli

  • Il se victimise. 

  • Il minimise – affirme que ses violences n’étaient pas si graves. 

  • Il utilise rationalité et raisonnement, par exemple en rappelant à la survivante un moment où il avait raison et elle avait tort. 

  • Il dénie la responsabilité de ses actes. 

  • Il accuse la suivante, déforme la réalité pour la faire apparaître responsable.

  • Il accuse le stress, les drogues, l’alcool, son éducation…comme causes de ses violences. 

  • Lorsqu’elle lui fait un retour sur sa conduite, il démonte la personnalité de la survivante. 

  • Il prévient la survivante que si elle le quitte, il fera une tentative de suicide et qu’elle en sera responsable. 

  • Il empêche tout changement. 

  • Il ‘oublie’ très convenablement les promesses, accords, et évènements violents. 

  • Il dit à sa nouvelle compagne que (sa) ses précédentes compagnes étaient violentes. 

11. Utilisation des enfants

  • Il punit ou prive les enfants lorsqu’il est en colère contre la survivante. 

  • Il la culpabilise à propos des enfants. 

  • Il dit qu’il ne péterait pas un câble si elle gardait les enfants silencieux. 

  • Il sape ses relations avec ses enfants. 

  • Il la rabaisse volontairement devant ses enfants. 

  • Il force les enfants à participer aux violences contre elle, par exemple en l’insultant. 

  • Il lui dit qu’elle est une mauvaise mère. 

  • Il menace de kidnapper les enfants si jamais elle le quitte. 

  • Une fois séparés, il utilise les enfants pour porter des messages à la survivante et la harceler durant les visites. 

  • Il change ou annule ses visites/gardes pour atteindre la survivante. 

  • Il demande aux enfants d’espionner ou d’interroger la survivante. 

  • Il utilise les enfants comme pions pour la forcer à se remettre en couple avec lui. 

  • Il assassine les enfants pour la punir. 

12. Violences économiques

Il contrôle l’argent : 

  • Il empêche la survivante de prendre un emploi. 

  • Il empêche la survivante d’avoir son propre compte bancaire, l’oblige à demander la permission pour avoir ou pour dépenser de l’argent, surveille combien elle dépense et ce qu’elle dépense, ou la prive de son argent. 

  • Il lui donne tout ce qu’elle veut, mais lui rappelle constamment qu’elle ne pourrait pas avoir un tel train de vie sans lui. 

  • Il fait de la fraude d’identité pour voler depuis le compte bancaire de la survivante. 

  • Il exclue la survivante de toutes les décisions financières importantes, refuse qu’elle ait accès aux informations à propos de leur situation financière. 

Il insiste pour qu’elle soit en charge de l’argent : 

  • Il rend la survivante responsable de tenir les comptes bancaires, puis demande à ce qu’elle lui donne de l’argent pour tout ce qu’il veut, quand il le veut, peu importe le budget. 

  • Il l’a culpabilise s’il n’y a pas assez d’argent. 

  • Il utilise de manière inappropriée les fonds familiaux, force la survivante à le sortir de ses propres difficultés financières. 

  • Il refuse de travailler, créant des difficultés financières extrêmes. 

  • Il prend de l’argent du portefeuille de la survivante, ou vole ses possessions et les vend.  

13. Violences sexuelles

  • Il exige une relation sexuelle lorsque la survivante n’en désire pas. 

  • Il exerce une pression sexuelle lorsqu’elle est malade ou lorsque cela met sa santé à elle en danger. 

  • Il insiste pour des contacts non désirés et inconfortables. 

  • Il supplie la survivante de se déshabiller lorsqu’elle n’en a pas envie. 

  • Il insiste pour qu’elle s’habille d’une manière plus sexualisée qu’elle n’en a envie. 

  • Il l’a manipule pour avoir une relation sexuelle en échange d’un cadeau ou d’un massage. 

  • Il refuse de faire ce qui plait sexuellement à la survivante, minimise l’importance de ses sentiments/désirs et refuse de lui donner de l’affection. 

  • Il fait des blagues sexuelles à propos de la survivante, devant les enfants et d’autres personnes. 

  • Il se moque de son corps. 

  • Il la compare, en la dénigrant, à des images pornographiques et à des précédentes partenaires. 

  • Il l’humilie et critique sa sexualité, l’appelle “frigide”ou “pute”. 

  • Il trompe la survivante avec d’autres femmes après s’être engagé dans une relation monogame. 

  • Il essaie de séduire ses amies et des membres de sa famille. 

  • Il la force à des actes sexuels dégradants en public. 

  • Il la force à avoir des relations sexuelles avec d’autres personnes pendant que lui regarde. 

  • Il la viole. 

  • Il refuse d’utiliser une contraception, la force à tomber enceinte contre sa volonté. 

  • Il la force à être avortée, l’empêche d’avoir des enfants. 

  • Il la force à entrer dans le système prosttitueur. 

14. Menaces et intimidations

  • Il garde une arme à vue ou à portée de main. 

  • Il menace verbalement, directement ou indirectement, de blesser/assassiner la survivante ou sa famille. 

  • Il bloque la porte pour qu’elle ne puisse pas partir, ou il refuse de partir. 

  • Il conduit dangereusement avec elle ou ses enfants dans la voiture. 

  • Il tente de lui faire faire une sortie de route.

  • Il utilise regards et gestes pour la terroriser (ce qui fonctionne facilement suite aux techniques de contrôle et de pouvoir, gestes apparemment innocents pour un témoin). 

  • Il menace de la violenter de nouveau, par exemple en chantage pour la forcer à retirer ses plaintes.

  • Il détériore la propriété, fait des trous dans les murs avec ses poings.  

  • Il violente les animaux de compagnie. 

  • Il lance des objets, mais pas directement sur elle. 

  • Il se met violemment en colère – cris, rage, accusations, s’excuse pour avoir “pété un cable”/”explosé” mais ne met rien en place pour que cela change. 

  • Intimidations, se tient physiquement au-dessus d’elle. 

  • Critiques rudes et non méritées. 

  • Il escalade la situation. 

  • Punitions par le silence, il refuse de discuter.  

15. Esclavage domestique

  • La survivante est obligée de prendre en charge ses responsabilités, mais il n’est pas obligé de prendre en charge les siennes. 

  • Il se comporte de manière irresponsable. 

  • Il refuse de prendre des responsabilités concernant les finances, le travail domestique, et ses propres enfants. 

  • Il traite la survivante comme une servante, la surchargeant de tâches et responsabilités. 

  • Il agit comme s’il était le “Roi du château”. 

  • Il applique une répartition des rôles et des attentes genrée très stricte. Il refuse de faire des “tâches de femmes”. 

16. Violences physiques

  • Il gifle, donne un coup de poing, bouscule, tabasse, frappe avec des objets, pousse, pince, donne un coup de pied, tire les cheveux, mord, étouffe, étrangle, assassine, tente de la noyer. Il lui crache dessus, griffe, tord ses bras, utilise des armes, ébouillante, brûle, la frappe dans le lit durant la nuit en affirmant avoir été endormi (pourtant à chaque fois que ceci arrive cela fait suite à une des actions de la survivante l’ayant mis en colère). Il la pousse contre un mur, le sol, la traîne sur le sol.


Nous vous encourageons à découvrir le site de Clare Murphy, SpeakOutLoud, pour plus d’analyses des violences conjugales et familiales.











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