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StéphanieVuilquez

Muriel Salmona explique le mécanisme de la dissociation : la survie face à la violence.

Tout les êtres humains ont une capacité d'empathie, même un bébé à la naissance : c'est à dire qu'on ressent ce qui se passe chez l'autre.


Donc face à quelqu'un qui veut nous détruire, nous tuer, nous dégrader : on ressent les émotions de destruction, de mort et de dégradation de cet agresseur.

Nous sommes donc capable de ressentir cette intentionnalité, et c'est donc en toute réciprocité que le stress va monter, monter, monter chez la victime de violence.


Théoriquement, l'agresseur devrait alors lui aussi sentir le stress de la victime, et devrait donc s'arrêter face à la détresse de sa victime. Sauf que non, l'agresseur continue et ça c'est IMPENSABLE ça n'a pas de sens, ce n'est pas possible.

Cette violence et cette incompréhension vont donc bloquer le cerveau, entrainer une sidération psychologique qui va bloquer tout le processus de contrôle de cette petite structure qui s'appelle l'amygdale. Que se passe t'il à ce moment là ? Un survoltage : comme dans un circuit électrique où tout va possiblement griller, et qu'est ce qui va griller ? Le cœur, le cerveau, l'adrénaline est toxique pour le cœur à partir d'une certaine dose, et le cortisol est toxique pour le cerveau au niveau neurologique.


Et là il y a un phénomène qui peut s'apparenter à une disjonction qui va permettre de sauver la victime qui pourrait ainsi mourir de stress. La victime pense qu'elle va mourir de l'agression, mais elle pense aussi qu'elle va mourir parce que ça explose à l'intérieur d'elle-même. A ce moment là, ce "super-pouvoir" va la déconnecter.


Quand ça se déconnecte, avec des produits qui sont comme un cocktail de kétamine et morphine, instantanément il y a une anesthésie émotionnelle, d'un seul coup on est déconnecté de la réalité, d'un seul coup c'est comme si on n'était pas présente dans cette réalité, comme si on était spectatrice de cette violence : c'est ce qu'on appelle la dissociation.


La victime est alors déconnectée de ses émotions mais également déconnectée de ses sensations corporelles, ça donne un sentiment d'étrangeté, d'irréalité, qui parfois va durer des semaines, des mois voire des années. Les personnes qui sont tout le temps confrontées aux violences vont se retrouvés tout le temps, plus ou moins déconnectées.

Exemple :

  • les enfants qui subissent des maltraitances au jour le jour,

  • les personnes prostituées ...


La suite sur YouTube :

Extrait du colloque "Violences et soins" par la Docteure Muriel Salmona, Présidente fondatrice de l'Association Mémoire Traumatique :


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